Jeanne Brouaye
production déléguée au BEC
Initiée au théâtre, à la danse et à la musique depuis l’enfance Jeanne Brouaye suit des études de Lettres à la Sorbonne Nouvelle à Paris, puis entre à l’ENSATT (École Nationale Supérieure des Arts et Technique du Théâtre). À sa sortie, elle intègre la troupe permanente du TNP de Villeurbanne, dirigée par Christian Schiarreti, en parallèle de quoi elle continue sa pratique de la danse. Elle acquière une solide expérience du plateau, puis quitte la troupe pour se relier à des approches plus transversales. Elle se forme aux États-Unis à la technique du view point, au yoga, à la danse contact et développe une pratique du mouvement basée sur l’improvisation. En 2013, elle participe au programme européen "l’École des Maîtres" à la suite de quoi elle s’installe à Bruxelles. Pendant trois ans elle assiste la chorégraphe Olivia Grandville et consacre du temps à la composition musicale. S’ensuit une recherche au long cours à Boom’Structur – Pôle chorégraphique à Clermont-Ferrand autour des notions de révolte et d’impuissance, avec l’enjeu formel d’induire une direction vers des mondes possibles. Inspirée par des démarches alternatives dans le champ du bâti, elle convertit les usages en formes poétiques et place la notion d’ auto-construction au cœur de son travail qui se situe à la croisée des sciences humaines et sociales, du spectacle vivant et du champ de l’art.
En 2020 elle crée le diptyque J’épuiserai le blanc composé du solo Ce qu’il reste à faire et là où nous en sommes et du duo Foghorn à partir de matériaux d’usages, bois, textiles, laine, chambre à air. En 2021, elle conçoit le projet Nos Habitudes / enquête sensible sur la relation aux espaces qu’on habite dont la première version fût présentée sous forme d’installation plastique et sonore aux Brigittines à Bruxelles. En 2022 elle crée A voix et à mains nues à l’Atelier de Paris CDCN et intègre le collectif Kom.post auprès de sa complice philosophe dramaturge Camille Louis. Elle travaille actuellement à sa nouvelle création intitulée (M)other, autour d’une affaire judiciaire qui sera présentée au printemps 2025 dans le cadre du festival June EVENTS.